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Aimez ceux qui sont proches

Prier
Aimez ceux qui sont proches
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n 'y a en lui aucune occasion de chute.
 
1 Jean 2,9-10.
 
«Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.» Ces paroles devraient être pour nous non seulement une lumière, mais une flamme qui consume l'égoïsme, obstacle à la sainteté. Jésus nous a aimés jusqu'à la fin, aux limites mêmes de l'amour, jusqu'à la croix. L'amour doit venir de l'intérieur de nous-mêmes - de notre union avec le Christ -, une effusion de notre amour pour Dieu. Aimer devrait nous être aussi naturel que vivre et respirer, jour après jour, jusqu'à notre mort. La Petite Fleur a dit: «Quand j'agis et pense avec charité, je sens que c'est Jésus qui œuvre en moi. Plus je suis unie à Lui, plus j'aime les autres pensionnaires du carmel.» Pour comprendre cela, et le pratiquer, il nous faut beaucoup prier car la prière nous unit aux autres. Nos actions charitables ne sont rien d'autre que le trop-plein de notre amour pour Dieu.
 
Saint Jean a dit quelque chose de très curieux: comment pouvez-vous aimer Dieu que vous ne voyez pas, si vous n'aimez pas votre voisin - votre prochain - que vous voyez ? Et il utilise des mots surprenants: «Si vous dites que vous aimez Dieu alors que vous n'aimez pas votre voisin, vous êtes un menteur.»
 
Ne pouvant voir le Christ, nous ne pouvons lui exprimer notre amour, mais nos voisins nous pouvons toujours les voir, et nous pouvons faire pour eux ce que, si nous le voyions, nous aimerions faire pour le Christ.
 
Dieu nous donne la force et la joie d'aimer ceux qu'il a choisis. Utilisons-nous cette force? Et où l'utilisons-nous d'abord? Jésus dit: «Aimez-vous les uns les autres.» Il n'a pas dit: «Aimez le monde », il a dit: «Aimez-vous les uns les autres» _ ici-même, mon frère, mon voisin, mon mari, ma femme, mon enfant, nos aînés. Nos sœurs travaillent dans le monde entier, et j'ai vu tout le tourment, toute la misère, toute la souffrance. Comment cela est-il arrivé? Cela est arrivé par manque d'amour et par manque de prières. On ne se retrouve plus en famille, pour prier, pour se rencontrer, pour être ensemble. L'amour commence chez soi, et nous trouverons les pauvres également dans notre maison. Nous avons un foyer à Londres. Les sœurs y travaillent la nuit. Un soir, elles sont sorties pour ramas- ser les gens qui étaient à la rue. Tard dans la nuit, elles ont vu un jeune homme couché sur le trottoir, et elles lui ont dit: «Ta place n'est pas ici, tu devrais être avec tes parents.» Il a répondu: «Quand je rentre à la maison, ma mère ne veut pas de moi parce que j'ai les cheveux longs. Chaque fois que je rentre, elle me jette dehors.» Quand elles revinrent, il avait pris une overdose, et elles durent l'emmener à l'hôpital. Je ne peux m'empêcher de penser que peut-être sa mère se préoccupait de la faim de notre peuple en Inde, alors que son propre enfant avait faim d'elle, de ses soins, de son amour, et qu'elle les lui refusait.
 
Il est facile d'aimer les hommes qui sont au loin. Il n'est pas toujours facile d'aimer ceux qui sont près de nous. Il est plus facile de donner un bol de riz pour soulager la faim que de soulager la solitude et la souffrance d'un être privé d'amour dans notre propre maison. Faites régner l'amour dans votre maison car c'est là que vous devez commencer à aimer.
 
Seigneur, garde-nous fidèles les uns aux autres - dans ton amour. Ne laisse rien ni personne nous séparer de ton amour et de l'amour que nous devons nous porter les uns aux autres. Amen.
 
Mère Teresa, Dans le silence du coeur, Editions Cerf, 2003
 
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