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Nullité de mariage

S'interroger

 

On m'a dit qu'un mariage ne peut pas être annulé, mais peut être « déclaré nul » ; où est la différence ? C'est tiré par les cheveux, non ? Violaine
 
 
Commençons par voir la différence entre les deux termes : annuler, et déclarer nul.
 
Annuler : il y a souvent confusion sur le vrai sens de ce terme, et on a tendance à l’employer à mauvais escient. Prenons l’exemple d’un concert qui est annulé : dans ce cas c’est simple, l’événement prévu n’a même pas commencé qu’il n’existe plus ; il est annulé, rayé du programme. Cet emploi du terme est juste, et il concerne un événement en devenir.
Par contre, dés qu’on veut parler d’un événement qui a déjà eu lieu, peut-on parler d’annulation ? Non. Face à un événement qui a déjà eu lieu, il y deux alternatives : l’ignorer ( !), ou – si l’événement a une valeur légale, en justice – le déclarer nul.
Dans le cas où vous choisissez d’ignorer : cela signifie que vous reconnaissez que l’événement (situation, fait, décision familiale, de justice), qu’il est valide, mais que vous décidez qu’il n’aura aucune conséquence pour vous.
 
Autre approche, l’événement est déclaré nul : cela signifie qu’on va aller voir les fondements de l’événement en question, enquêter pour voir s’il y a eu un défaut de procédure, et rendre une conclusion sur la validité ou la non-validité de l’événement.
Effectivement, en tant que sacrement, le mariage demeure pour toute la vie. A condition cependant qu’il soit valide, c’est-à-dire reconnu dans sa valeur légale.
 
Il arrive que la validité du mariage soit mise en doute. L’Église prévoit alors une procédure particulière, confiée à un tribunal ecclésiastique pour se prononcer en faveur (ou non) de la déclaration en nullité de mariage.
Pour être valide, un mariage doit répondre à trois exigences :
- Le consentement donné et reçu devant l'Église
- L'accomplissement des formalités requises par le droit canonique (ex : la présence du ministre du culte lors de la célébration)
- L'absence d'empêchement au mariage (il en existe douze)
 
Il suffit qu'un seul de ces trois critères soit absent, pour que le mariage ne soit pas valide.
Dans cette éventualité, il peut alors être déclaré nul par le tribunal ecclésiastique, seule instance compétente en la matière.
 
Fin