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L'immaturité affective, c'est quoi ?

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"L'immaturité affective comment la reconnaitre et adopter un comportement relationnel mature ?"

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Les manifestations de l'immaturité affective

L'immaturité affective se manifeste généralement par plusieurs comportements et traits de caractère. Voici quelques signes courants qui peuvent indiquer une immaturité affective chez une personne :

  1. Évitement des responsabilités émotionnelles : Les personnes immatures affectivement peuvent avoir du mal à assumer leurs émotions et à gérer les relations interpersonnelles. Elles peuvent éviter les conversations difficiles ou se replier sur elles-mêmes face aux situations émotionnelles.

  2. Dépendance excessive : Une personne immature affectivement peut dépendre fortement des autres pour sa propre validation émotionnelle. Elle peut avoir du mal à prendre des décisions autonomes et à s'engager dans des relations équilibrées.

  3. Réactivité émotionnelle excessive : Les réactions émotionnelles disproportionnées par rapport à la situation peuvent indiquer une immaturité affective. Cela peut se manifester par des sautes d'humeur fréquentes ou des réactions impulsives.

  4. Incapacité à gérer la frustration : Les individus immatures affectivement peuvent avoir du mal à faire face à la frustration et peuvent réagir de manière impulsive ou agressive lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu.

  5. Manque de communication constructive : Une communication immature peut se traduire par des comportements passifs-agressifs, une difficulté à exprimer clairement ses besoins et ses émotions, ou encore une tendance à éviter les conflits au lieu de les résoudre de manière constructive.

  6. Peur de l'engagement : Les personnes immatures affectivement peuvent avoir peur de s'engager dans des relations profondes ou durables, préférant éviter les responsabilités émotionnelles qui accompagnent une relation sérieuse.

  7. Egocentrisme : Une personne immature affectivement peut avoir du mal à comprendre et à reconnaître les besoins émotionnels des autres. Elle peut être centrée sur elle-même, ne considérant que ses propres besoins et désirs.

Il est important de noter que l'immaturité affective peut varier en intensité d'une personne à l'autre, et que certaines personnes peuvent présenter ces signes de manière occasionnelle ou temporaire. Ce sont des comportements enfantins qui ramènent souvent à un vécu antérieur. Si ces comportements persistent et entravent significativement la vie quotidienne et les relations, il peut être utile de se faire accompagner pour adopter un comportement relationnel plus adulte grâce à des conseils appropriés.

Immaturité VS Maturité

  • La maturité humaine

     L’harmonie, l’équilibre de soi-même, l’unité intérieure, accueil du réel. Elle donne une force intérieure qui permet d’aimer davantage.
  • L’immaturité humaine

    • Vision négative de soi. Ne pas oser dire je ou dire non. La non-acceptation de ses propres dons. Ou bien vouloir être le centre de tout, le « nombril du monde ». Souvent le mélange des deux. Dans les deux cas c’est infantile.
    • Il existe des immaturités (jalousie, susceptibilité, colérique, impulsivité, procrastination, instabilité émotionnelle, manque de discernement..). qui viennent de nos expériences et entraînent une déviation, un manque de sécurité et de confiance en soi. Les actes ont leurs conséquences en nous. Il existe des immaturités qui viennent de blessures reçues dans l’éducation. Différence entre immaturités, blessures et péchés.
    • L'immaturité affective fait référence à un niveau de développement émotionnel qui est inférieur à ce qui est généralement considéré comme approprié pour l'âge d'une personne. Cela peut se manifester par des difficultés à gérer et à exprimer ses émotions de manière saine, à établir des relations interpersonnelles stables et équilibrées, et à faire preuve d'empathie envers les autres.

      Les individus présentant une immaturité affective peuvent avoir du mal à comprendre leurs propres émotions, à les exprimer adéquatement et à les gérer de manière constructive. Ils peuvent également avoir des difficultés à percevoir et à répondre aux émotions des autres, ce qui peut entraîner des problèmes dans leurs relations personnelles et professionnelles.

      Cette condition peut être le résultat de divers facteurs, tels que des expériences traumatisantes, des carences émotionnelles dans l'enfance, des troubles du développement ou des problèmes de santé mentale. Il est important de noter que l'immaturité affective n'est pas une étiquette permanente, et avec un soutien approprié, certaines personnes peuvent développer leurs compétences émotionnelles au fil du temps. 

  • La maturité spirituelle 

  • Chercher la volonté de Dieu et demander la force de l’accomplir

  • L’immaturité spirituelle

    • Faire l’expérience de Dieu mais ne pas la mettre en pratique. Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux Mt 7, 21
    • Faire de l’expérience de Dieu une simple question d’émotion
    • Faire du bricolage spirituel « La religion devient presque un produit de consommation. On choisit ce qui plaît, et certains savent aussi en tirer un profit. Mais la religion recherchée comme une sorte de "bricolage", en fin de compte ne nous aide pas. Elle est commode, mais dans les moments de crise, elle nous abandonne à nous-mêmes » Benoît XVI à Cologne JMJ

Le lien entre les deux maturités spirituelles et humaines

I. La maturité humaine

1. Égalité d’esprit

  • C’est l’égalité d’humeur, une stabilité de caractère qui s’oppose au fait d’être cyclothymique, les montagnes russes de nos psychologies blessées
  • C’est la capacité de vivre dans le présent
  • Le rôle des émotions et la place de l’intelligence
  • Le rôle de l’imagination

2. La prudence dans les décisions

  • Les vertus cardinales. Qu’est-ce qu’une vertu ?
  • La vertu de prudence : concerne l’action qui vise un bien, ordonne les moyens aux fins et hiérarchise les fins entre elles
  • Les étapes de la prise de décision : Délibération, conseil, passage à l’acte
  • Les immaturités dans la prise de décision

3. La bonne appréciation des événements et des personnes

  • Vivre sous emprise – manipulation, fusion
  • Vivre par procuration, sous le regard de l’autre
  • Désir de plaire – liberté intérieure
  • Donner une confiance excessive à quelqu’un
  • Donner à un événement une importance excessive (deuil, maladie, échec, succès, péché…)

II. La maturité spirituelle

  • 1. Faire le choix de Dieu dans sa vie
  • 2. Renoncer aux idoles, aux fausses images de Dieu
  • 3. Conformer sa vie à Jésus et à Jésus crucifié : l’accueil de l’épreuve
  • 4. Grandir dans la foi : la formation doctrinale
  • 5. Grandir dans la charité : 1, Co13 : Patience, bonté, envie, vantardise, orgueil, malhonnête, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas en compte le mal, ne se réjouit pas de l’injustice, se réjouit dans le vérité, elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

III. Les moyens de grandir

  • 1. L’accompagnement spirituel
  • 2. La pratique des vertus : la force des petits pas. Ce qui est à notre portée.
  • 3. La louange comme décentrement de soi
  • 4. L’espérance : blessé mais j’avance
  • 5. La pratique des sacrements comme source de guérison et d’unification
  • 6. Les engagements comme pratique de la confiance

IV. Être adulte au plan humain

  • 1. Au plan humain être adulte c’est se tenir debout, s’accepter soi-même
  • 2. Sens des responsabilités : savoir affronter les conflits. Qui se positionne, positionne les autres
  • 3. Savoir porter les autres
  • 4. Capable de sacrifice, d’une grandeur d’âme, d’une magnanimité, de courage

V. Être adulte dans la Foi

Quels sont donc ces signes, ces points de repère qui nous permettent d’affirmer qu’une personne témoigne d’une foi de plus en plus mature ? En fait, il s’agit de déterminer dans quelle(s) direction(s) le croyant ou la croyante peut évoluer, et cela à trois niveaux particuliers. Sur le plan affectif, nous pouvons affirmer que la marque d’une foi de plus en plus adulte est qu’elle se présente comme de plus en plus libre et personnelle, le « je » étant au centre du cheminement, tout en étant une démarche qui tend de plus en plus à l’abandon de confiant à Dieu, le « je » étant résolument ouvert à l’altérité de Dieu.
Sur le plan de l’agir, nous pouvons penser que la marque d’une foi de plus en plus empreinte de maturité se reconnaît au fait que la démarche de foi de la personne donne de plus en plus sens à son existence, lui permettant de clarifier son projet de vie, tout en lui donnant de plus en plus la capacité de marcher dans l’obscurité ou l’incertitude.
Sur le plan intellectuel, une foi adulte se mesure au fait qu’elle est de plus en plus éclairée, capable de s’articuler dans un discours et une réflexion ; tout en étant de plus en plus ouverte à l’expression symbolique qui permet d’appréhender l’indicible et le mystère par-delà le discours.

Il s’agit donc d’une part d’un mouvement de contrôle, où la personne s’investit volontairement et librement à l’intérieur d’une démarche qui mène à l’intégration de la personne, qui lui permet de devenir véritablement elle-même, de se réaliser pleinement, de prendre en charge son existence ; et d’autre part d’un mouvement de lâcher-prise, où la personne s’engage dans un processus de conversion, de transformation, qui l’amène à devenir autre, à se dépasser et à s’abandonner en Dieu.


Il s’agit également d’un processus à l’intérieur duquel la personne sort peu à peu d’une foi infantile, où tout lui est proposé ou imposé comme de l’extérieur, à la manière d’un jeune enfant ; pour entrer dans une foi « enfantine », où l’adulte désormais autonome, fort d’une expérience de vie riche et empreinte de maturité intellectuelle, affective et morale, et de plus en plus apte à assumer son histoire et ses choix personnels, accepte volontairement de retrouver l’émerveillement, la fragilité, l’humilité, la dépendance et l’abandon en face d’un Dieu qu’il appelle tout simplement « Notre Père ». – Institut de pastorale de Montréal

Père Pierre Marie Castainos, auteur du livre : "Est-ce bien lui ? est-ce bien elle ?"

 

Pour aller plus loin :

L'immérence : immaturité, carences affectives et amours impossibles